Salut et bienvenue dans le 8ème pourcent. 🖖
J’espère que tu as passé de belles fêtes et que tu as eu la main lourde sur les papillotes.
Pour ce premier pourcent de l’année, je t’écris depuis le sud de la Thaïlande, à Krabi. Je reviens d’un nouvel an plutôt éprouvant et j’ai besoin de me poser un peu. La Full Moon Party tu connais ?
30 000 personnes qui se réunissent sur une même plage juste pour une histoire d’un soir. C’était le genre de folie que je voulais vivre une fois dans ma vie. Vraiment, pas plus.
C’est au beau milieu de cette foule immense, je me suis demandé pourquoi autant de personnes cherchaient tant à fuir la solitude ? À tête reposée, je me suis dit que le thème de ce 8ème pourcent était tout trouvé.
Menu du jour :
❤️ Mon amour pour la solitude
🤫 Cultiver le calme dans un monde bruyant
🚶 Seul avec du monde autour
Mon amour pour la solitude ❤️
Sérieusement, je ne sais pas pourquoi je suis allé me jeter en plein milieu d’une Full Moon.
Avec les années je réalise que la foule m’angoisse de plus en plus. J’ai vraiment dit stop quand un groupe d’Allemands torse poil - et visiblement pas peu fiers d’avoir rentabilisé leur abonnement à la salle - me hurlaient dans les oreilles avec un délicat parfum saveur vodka-redbull-transpi.
Tu crois que je deviens vieux ?
Une cliente m’a raconté l’autre jour son nouvel an à Lisbonne, elle a simplement dégusté un bon dîner avec des amies en terrasse. C’est simple, efficace et ça m’a fait plus envie que le mien.
Deux options : soit je me rapproche de la trentaine et c’est une réaction normale, soit mon introversion devient de plus en plus évidente et il faudrait que j’arrête de la nier.
Ce que j’aime avec ce voyage c’est que je suis obligé d’apprendre à me connaître. Le cadre, les gens, les cultures changent constamment autour de moi. Le seul truc qui reste peu importe la situation, c’est moi. Et je ne peux pas m’esquiver.
Une phrase m’a marqué il y a longtemps et je la trouve vraiment d’actualité aujourd’hui :
“Travel far enough, you meet yourself”
J’apprends à connaître mes envies, mes talents, mes doutes et mes peurs aussi.
Ce voyage m’aide à connecter les points, à comprendre des réactions que j’ai eues par le passé. Ce que j’intègre aujourd’hui, c’est un besoin irrépressible de solitude et de moments de calme.
Pour créer, penser, écouter, respirer, écrire et comprendre.
Mais aussi pour mieux vivre avec les autres.
C’est devenu vital pour mon équilibre, et je compte bien donner un peu plus d’espace à ces instants pour cette nouvelle année.
Cultiver le calme dans un monde bruyant 🤫
Qu’on soit bien clair, je ne suis pas un ermite en fuite qui cherche à s’enfermer à double tours dans une hutte au milieu de la forêt.
J’ai beaucoup d’amis, un cercle proche solide et une vie sociale développée. Surtout : je ne voyage pas seul, Mathilde m’accompagne depuis maintenant 8 ans et je prendrais beaucoup moins de plaisir à vivre cette aventure seul.
Ici, nous ne sommes que deux, quand je vivais à Lyon, dégager des moments seuls était une tout autre paire de manches.
Voilà deux techniques qui m’aident à cultiver ces précieux moments. Tout est une question d’espace, de plein et de vide.
→ Écrire pour se vider l’esprit
J’écris tous les jours depuis des années. Déjà parce que c’est mon métier, mais aussi parce que poser les choses sur papier est presque devenu thérapeutique.
Tous les matins, je me pointe devant mon carnet pour y écrire ce qui me passe par la tête. Souvent ça n’a aucun sens, parfois il en ressort quelques punchlines qui finissent sur LinkedIn.
À chaque fois, je plonge dans une bulle où mon énergie se remplit à mesure que mon encre se vide. C’est toute la magie de l’écriture.
Je pourrais pourtant brûler la page que je viens de noircir dans la foulée.
L’objectif n’est pas de tenir un journal intime mais bien de me vider la tête. La semaine dernière mon dernier carnet rempli à fini à la poubelle sans même que je jette un œil curieux à l’intérieur.
→ Provoquer des espaces vides pour faire le plein
Pour 2023, j’ai prévu de cultiver ce que j’appelle les espaces vides : ces moments de votre journée où on ne fait … Rien.
Dans un monde où chaque minute doit être rentabilisée ou orientée vers l’atteinte d’un objectif, en 2023 j’ai choisi de ne rien faire.
Littéralement, que dalle.
J’ai entendu parler du Niksen il y a quelques années. C’est une forme de méditation provenant des Pays-Bas qui consiste à ne rien faire pour laisser l’esprit vagabonder. À l’inverse de la méditation classique qui nous pousse à nous concentrer sur le moment présent ou notre respiration, le Niksen demande l’effort surhumain de chercher à ne rien contrôler.
Vraiment c’est plus dur qu’il n’y paraît.
Je le faisais déjà quand j’étais en France quand je saturais complètement (donc trop tard). Partir marcher les mains dans les poches, le téléphone à la maison et la tête en l’air va être dans mes tops prios de 2023.
Gros programme non ? 😂
Donc on récapitule, le voyage m’aide à comprendre qui je suis, et je comprends que je puise mon énergie dans les moments seuls. Je mets des choses en place pour en vivre davantage.
Et là je tombe sur un hic : le plus dur dans tous ce n’est pas de se dégager des créneaux libres, c’est de le faire comprendre à son entourage sans les froisser.
Parce que tu te rappelles, je n’ai pas encore prévu d’aller vivre seul dans une cabane. Alors comment on fait ?
Seul avec du monde autour 👨👩👧👦
Comme je te disais, je ne voyage pas seul et j’ai un entourage très présent. Mais il est possible d’être entouré et seul à la fois.
Quand j’ai lancé mon entreprise il y a 2 ans, j’attendais la validation de mes proches, j’attendais qu’ils me comprennent et me conseillent. Ils étaient avec moi et pourtant, j’étais seul.
C’est là que j’ai compris que même le groupe le plus soudé n’est qu’une somme d’individualités. Si chaque membre ne se connaît pas soi-même, si personne ne se supporte seul, si chacun est dépendant des autres, alors le groupe ne sera jamais vraiment équilibré.
J’ai toujours entendu : un couple heureux c’est une personne heureuse plus une personne heureuse.
Cultiver des instants de solitudes permet d’apprendre à se connaître et rend la collectivité plus intense encore.
Demain, si tu cherches à explorer ta propre solitude et que certains de tes proches te retiennent ou ne te comprennent pas : ne cherche pas à convaincre, ne cherche pas la validation - fais-toi confiance et ouvre ta voie, ils te comprendront plus tard.
C’est déjà la fin, mais avant de partir tu peux :
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À bientôt 👋
Mathis