Salut et bienvenue dans le 7ème pourcent. 🖖
Je t’écris depuis Chiang Mai, dans le nord de la Thaïlande. Il paraît qu’ici, c’est la Mecque du digital nomadisme et pour l’instant c’est plutôt vrai. Les cafés sont bondés d’entrepreneurs et je rencontre un paquet de monde. Ce soir, j’ai rendez-vous avec un groupe de Français pour une Tartiflette Party.
C’est bientôt Noël, ne me juge pas.
Pour être honnête, mon voyage ici a failli ne pas se faire. L’immigration Thaïlandaise a refusé mon visa 10 jours avant mon vol. Le point positif ? Ça m’a donné l’idée de cette édition. Aujourd’hui, on va essayer de comprendre comment composer avec l’imprévisible.
Menu du jour :
🎈 Improviser dans une vie freestyle
📐 Anticiper dans une vie cadrée
🕺 Composer dans une vie imprévisible
Improviser dans une vie freestyle 🎈
Ça fait maintenant 3 mois que j’ai quitté la France pour explorer l’Asie et travailler à distance.
Mon objectif initial c’était d’y aller avant d’être prêt, je pense qu’on ne l’est jamais vraiment.
Avant le grand départ, j’ai tellement voulu pousser le bouchon de l’impro que je refusais tous les conseils que mes amis me donnaient sur l’Asie. Exactement comme quand on se bouche les oreilles pour éviter le spoil d’une série Netflix.
Je n’avais aucune idée de ce que j’allais vivre, et c’était justement ce que je cherchais : culture, paysages, langue, galères, tout restait à découvrir.
C’est ce qui m’a permis d’arriver avec un œil neuf dans un environnement où absolument tout était nouveau pour moi. Où tout était à découvrir, où tout était possible aussi.
L’improvisation ouvre un champ infini d’options et c’est ce que j’aime avec elle. Mais tu t’en doutes, elle a un revers de médaille plutôt corsé.
Jusqu’ici, l’improvisation m’a coûté cher :
→ Un refus d’embarquer dès mon premier vol pour l’Asie
→ Un mois entier de pluie en pleine période de mousson, en Malaisie
→ Un refus de visa longue durée pour la Thaïlande
→ Des logements last minute hors de prix
→ Beaucoup de plans B, voire C, pour les transports
Ce sont des revers que j’accueille avec grand plaisir. Ils ne sont que le contrecoup d’une vie plus intense et présente.
Côté pro par contre, quand l’improvisation prend trop de place, ce n’est pas la même limonade. Suivre la direction du vent avec le petit doigt en l’air n’est pas vraiment une stratégie efficace pour diriger son propre business.
Oui mais voilà, je reste convaincu que mon travail et ma vie personnelle ont embarqué dans un seul et même bateau. Alors comment on fait ?
Anticiper dans une vie cadrée 📐
Comme je te disais, je rencontre beaucoup de monde ici, et donc beaucoup de projets très différents. Certains viennent pour s’installer, d’autres pour développer leur entreprise. D’autres encore sont de passage pour quelques jours seulement.
Il y a des gens qui suivent le vent, d’autres qui cherchent à rentabiliser toutes leurs journées. Sans tomber dans les extrêmes, je trouve qu’il y a quand même du bon dans le fait d’anticiper certaines choses.
Déjà, le fait de réfléchir à ce qu’on veut vraiment vivre - à froid et pas sur le moment.
J’ai longtemps pris toutes mes décisions en fonction de ce que je voulais, là, tout de suite. C’est un comportement un peu “tête dans le guidon” qui empêche de voir les choses avec un plus grand angle.
En voyage ou dans la vie, il y a toujours des impondérables. Si tu n’anticipes pas tes vacances et que tu te pointes le jour J pour chercher un hôtel : soit tu payes un smic la nuit, soit tu dors dans ta voiture.
Côté pro, c’est la même chose. Anticiper c’est se poser calmement pour réfléchir à ce qu’on veut construire sur le long terme. C’est se demander avec qui on a envie d’évoluer et de quelle manière. Une vie professionnelle qui se gère au petit doigt mouillé est une vie passive où l’on prendra toujours ce qui nous tombe dessus sans s’être demandé ce qui nous aurait plu à la place.
En résumé : improviser permet d’être libre sur l’instant, et anticiper permet de choisir ce qu’on veut profondément atteindre.
Ces deux styles de vies ont des côtés intéressants, mais poussés à l’extrême ils sont juste nocifs.
Et si on créait un système hybride ? 🤔
Composer dans une vie imprévisible 🕺
Composer c’est le savant mix entre une vie freestyle et une vie contrôlée. C’est provoquer ce qu’on a profondément envie de faire tout en se laissant l’opportunité d’avoir de la chance sur le moment.
Concrètement, voilà deux exemples de ce qui m’est arrivé par “chance” ces derniers mois.
Me faire inviter à un mariage Balinais
Réserver un trip en van en Nouvelle-Zélande en l’espace de 48h.
Pour le premier, j’avais envie de vivre des expériences atypiques, loin des “Top 10 des choses à ne pas manquer” de Tripadvisor. Pour ça, je me suis éloigné des villes plus touristiques du sud de l’île, un peu plus près de la vie locale. Quand on m’a proposé de visiter une association chez l’habitant, j’ai accepté. Quand on m’a proposé de dormir chez l’un des coordinateurs de l’asso, j’ai accepté. Quand, autour d’un thé, mon hôte m’a proposé de venir au mariage de son fils le week-end suivant, j’ai encore accepté.
→ Je n’ai pas eu de chance, je me suis rendu là où j’avais le plus de probabilité d’en avoir.
Pour le deuxième, barouder en terres Maories est un rêve que j’ai depuis longtemps. Mais ce n’était pas dans mes plans pour ce voyage. Quand la Thaïlande a refusé mon visa 90 jours, j’ai dû me retourner rapidement. La suite du programme devait être le Japon, mais pas si tôt. Visiter le pays du soleil levant en plein hiver me … chauffait moyen. Alors je me suis tourné vers l’hémisphère sud où l’été bat son plein. Quelques jours plus tard, mon van néo-zélandais était réservé pour 2 mois.
→ Je n’ai pas eu de chance, j’ai transformé une mauvaise nouvelle en opportunité.
Il n’y a pas vraiment de bonne recette pour composer mais je crois qu’avoir conscience de ce qu’on a envie de vivre tout en restant ouvert à sa chance sur le moment est la meilleure manière de le faire.
Alors composons. 🎵
C’est déjà la fin du 7ème pourcent
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À bientôt 👋
Mathis